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ANI-MOT-LIRE
4 mars 2006

CONCLUSION

Conclusion :          

Tout cela pour dire que nous ne parlons, nous n’écrivons, nous ne lisons, que pour échanger, que pour communiquer, que cela est Langage et que tout cela est lié, pour nous adultes et qu’il faut qu’il le soit impérativement pour les enfants. A vouloir compartimenter, on ôte tout son sens à ce qui est activité vitale, et non simple discipline à évaluer, noter, apprécier, pour cataloguer comme si les enfants n’étaient que des objets, auxquels on devrait attribuer une valeur marchande. C’est pour leur bien semble-t-il, pour les stimuler, les inciter à faire plus d’efforts, à être plus attentifs, à être meilleurs. Mais ne devons nous pas nous-mêmes être meilleurs maîtres, meilleurs pédagogues pour mieux les guider sur le chemin qui les mène de l’oral vers l’écrit.   

Mener l’apprentissage de la lecture et de l’écriture comme celui de la parole, qui s’est faite « presque naturellement », c’est faire confiance à l’intelligence de l’enfant, lui permettre de penser que c’est à sa portée, que c’est dirait-on dans l’ordre des choses. Mais c’est en même temps, lui faire miroiter l’intérêt personnel qu’il en tirera, c’est faire qu’il se rende compte que c’est important pour lui, et pas à l’école seulement, pour obtenir des bonnes notes, mais pour « grandir  dans son corps et dans sa tête ». C’est aussi lui donner les moyens de réinvestir les compétences qu’il a développées lorsqu’il a appris à parler et de les transférer à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

Car pourquoi entre cinq et sept ans devrait-on leur mâcher tout le travail pour l'acquisition de la lecture et de l'écriture? Pourquoi considérer alors que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ne sont que connaissances et techniques à leur enseigner systématiquement ? Alors qu’il s’agit de permettre à l’enfant d’entrer dans la culture écrite, de communiquer avec les différents auteurs et de découvrir peu à peu comment fonctionne notre système de lecture-écriture, de la même manière qu’il a pu découvrir progressivement, en situation, le fonctionnement de la langue de ses proches, au cours d’échanges riches et variés.   

On n’apprend pas à parler à un enfant, c’est lui qui apprend. Mettons le en situation d’apprendre, de la même manière, à lire et à écrire, c’est ce que nous avons de mieux à faire si l’on veut réduire le nombre de ceux qui, pour des raisons diverses, se sentent exclus de cet univers social et culturel qui est celui de l’écrit et qui ont de ce fait tant de mal à y entrer, à s’y mouvoir, et à s’y trouver à l’aise.          

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