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ANI-MOT-LIRE
16 février 2006

IDENTIFICATION

L’identification

Elle permet d’associer instantanément une signification à un mot ou à un ensemble de mots pris parmi ceux que l’enfant a mémorisé.
Elle est une synthèse effectuée à partir d’indices sensoriels et implique la référence à une classe d’objets absents, à un modèle en mémoire dont le sujet est porteur, modèle abstrait activé par la situation présente.

Il ne s’agit pas de connaître en détails l’écriture de chaque prénom, il s’agit de les reconnaître, donc de les distinguer les uns des autres et surtout de savoir ce qui permet de les distinguer et comment s’y prendre pour les identifier, c’est-à-dire pour leur donner « un nom ». Ce qui permettra d’agir de même ensuite avec les mots rencontrés. C'est ce qui explique que les prénoms sont parfois présentés sans majuscule à l’initiale pour être plus proches des mots.

Il existe des détails caractéristiques qui jouent un rôle privilégié dans l’identification des formes, comme la partie initiale ou finale des mots, des indices significatifs qui accrochent la perception, tels que les barres, les hampes, les jambages, les points, les accents, les formes ou lettres peu courantes comme le tiret dans les mots composés, le tréma ou les lettres « k », « x » ou « y » par exemple, que je qualifierais d’indices pertinents. Il suffit que les enfants les aient repérés dans un prénom pour en déduire qu’il s’agit de ce prénom, celui de leur voisin de table, de leur copain par exemple, en établissant des associations systématiques.

A ces indices particuliers s’ajouteront au fur et à mesure des activités de discrimination, tous ceux évoqués alors : formes, lettres, avec leurs différences de position, de place, d’ordre dans les mots, amenant à comprendre comment s’organisent les divers éléments constitutifs des mots.

Pour les enfants de grande section d’école maternelle ou de début de CP, être mis en situation d’identifier un mot, c’est être mis en « situation-problème ». Et le groupe doit mobiliser toutes ces connaissances, toutes ses compétences pour résoudre la difficulté.

Les stratégies utilisées lors des activités de discrimination sont alors à l’œuvre. La distinction des formes, la connaissance des lettres, leur organisation, leur ordonnancement, les notions de gauche et de droite… tout cela doit être évoqué, au besoin corrigé par certains, explications des enfants à l’appui.
Les mots seront alors présentés en entier sur l’Ardoise à lire, mais en prises d’indices rapides, à savoir que le mot ne sera visible que quelques secondes, puis caché lors des hypothèses avancées et des explications données par les enfants, concernant leurs prises d’indices. Ceci pour travailler sur ce que l'enfant a vu et enregistré, sur ce qu'il connait de l'écrit, sur "l'image" du mot entrevu et éviter ainsi l'épellation pure et simple du mot vu sur l'Ardoise ou la mise en correspondance terme à terme avec les mots proposés comme hypothèses possibles.

Si tous les prénoms, affichés dans la classe, sont visibles lors des activités de discrimination, pour une analyse visuelle des mots, ils seront le plus souvent cachés, lors des activités d’identification, pour travailler sur des représentations, pour que la mémorisation se fasse, pour que s’établisse ensuite la correspondance oral-écrit. Les prénoms évoqués pourront être montrés pour vérification, en cas de doutes ou de litiges non solutionnés.

D’où un va et vient entre des situations d’identification où des hypothèses sont avancées, où des confusions sont constatées, et des situations de discrimination au cours desquels, partant des ressemblances, les enfants vont faire apparaître les différents indices graphiques, de formes, de lettres, de place, d’ordre, ce qui les amène à comparer, à montrer, à nommer, à expliquer. Puis retour à de nouvelles situations d’identification permettant de mettre en œuvre les indices découverts précédemment. Il s’agit alors  d'indices de reconnaissance et de vérification pour confirmer les hypothèses proposées ou la pertinence des indices pris.

Après le recours à des indices graphiques, les enfants habitués à mettre en relation le mot oral et le mot écrit, au cours des activités de discrimination comme d’identification, seront amenés à établir des correspondances sonores, et donc à prendre des indices phoniques, au niveau des syllabes d’abord, des voyelles ensuite, des consonnes enfin, passant ainsi au stade de lecture grapho-phonologique. Une identification plus fiable des mots sera, de plus, un atout supplémentaire au niveau suivant de lecture de type orthographique.

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